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Construire des idées, bloc par bloc

Deel

Pour une marque employeur réussie, nous, chez De Facto Image Building, aimons commencer par des ateliers pour bien comprendre ce qui se passe dans l’esprit des employés. Après tout, ce sont eux qui donnent le meilleur d’eux-mêmes jour après jour. Ils savent parfaitement où une entreprise excelle et où elle a des lacunes.

L’une des techniques que nous utilisons souvent est le Lego Serious Play. Pour cela, nous collaborons avec Frank Geers, un expert en ateliers et modérateur Lego certifié. Nous l’interrogeons sur cette méthode intéressante.

Bonjour Frank, la méthode s’appelle Lego Serious Play, je présume donc qu’elle a été conçue par Lego ?

Oui, tout à fait. Au milieu des années 90, Johan Roos et Bart Victor du Lego Group ont eu l’idée de ce concept. Tous deux sont des professeurs qui connaissent bien le monde des affaires. Ils voulaient développer une méthode pour aider les gens à mieux se connecter et à donner forme à des idées novatrices lors d’un brainstorming. C’est ainsi qu’est né le Lego Serious Play.

Depuis, elle est devenue une technique d’atelier populaire. Selon vous, qu’est-ce qui fait la force de cette méthode ?

Il semble que dans chaque réunion, il y a des personnes qui parlent beaucoup et d’autres qui préfèrent rester à l’écart. C’est dommage, car on rate ainsi beaucoup d’informations précieuses. Avec Lego Serious Play, chaque participant travaille individuellement avec les blocs pour formuler ses réponses. Tout de suite, tout le monde est impliqué, tout le monde contribue. Par conséquent, on obtient des réponses beaucoup plus variées et honnêtes. On ne peut plus modifier sa réponse en fonction du reste du groupe ; elle est là, physiquement visible.

Cette physicalité est donc un atout ?

Certainement. Avec cette technique on rend les réponses très tangibles. Lorsque l’on parle de concepts, la communication peut parfois être abstraite. Chacun interprète différemment des mots comme flexibilité. Avec les blocs de Lego, chaque participant montre très explicitement à quoi ressemble la flexibilité pour lui. De plus, les participants réfléchissent davantage sur les questions, précisément parce que tout devient si concret.  

Après chaque moment de construction, chacun parle de son travail. Il explique ses réponses et pourquoi il a choisi certains éléments. Les autres peuvent également poser des questions. Tant qu’il n’y a pas de jugement. L’objectif est de se comprendre.

Chaque participant construit donc sa réponse, mais que faire si quelqu’un n’est pas très créatif ou n’a jamais joué avec des Lego ?

C’est un souci que j’entends souvent, mais qui n’est absolument pas d’actualité. Tout le monde peut participer. Dans la première partie de l’atelier, nous prenons le temps de faire un peu de skill building. Grâce à de courts exercices ludiques, nous apprenons qu’il importe peu de construire la plus grande ou la plus belle création, et encore moins de suivre scrupuleusement un plan étape par étape. Il s’agit en revanche de rendre ses idées visibles, ce qui est plus facile à faire sans se préoccuper de l’apparence. Un homme à deux têtes, une girafe avec un chapeau, tout est possible ! 

Tout le monde peut participer, mais la technique est-elle compatible avec n’importe quel type d’atelier ?

La méthode se prête à un grand nombre d’applications. Bien sûr, il y a des situations où le Lego Serious Play est particulièrement utile. La méthode donne forme aux idées et convient donc parfaitement pour élaborer un EVP (Employer Value Proposition). Nous l’avons encore remarqué lors des ateliers à la RTBF. Il s’agissait de groupes un peu plus grands avec des employés de différents départements, mais nous avons réussi à faire réfléchir tous les participants à leurs motivations, à leurs valeurs et à leur employeur. Nous avons ainsi pu faire émerger des sujets très utiles et pertinents.

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